Sensation au festival de Cannes (en repartant toutefois bredouille), ce film coréen s’ouvre sur un chronique sentimentale contemporaine entre deux jeunes adultes à la recherche de leur place dans la société (Jongsu, le taciturne qui désire écrire son premier roman et Haemi, plus délurée, à la recherche de sens). Leur relation naissante aux contours incertains est bientôt bousculée par l’arrivée d’un troisième personnage, le jeune et riche Ben, qui s’éprend de la jeune fille tout y intégrant la compagnie de Jonsu).
D’une variation sur le triangle amoureux, le film change de dimension à l’issue d’une
scène splendide où les 3 protagonistes se retrouvent dans la maison familiale de Jongsu, à la frontière
entre les deux Corées. Les langues, les sentiments et les gestes se
délient. Ben dévoile son addiction, Haemi son corps et Jongsu son amour. Mais Haemi disparaît et Jongsu ne peut se résoudre à cette absence. S’en suit
un scénario plus proche du thriller à la tension palpable
magnifiquement entretenue par une atmosphère mystérieuse
entre terre et feu, plongée dans les errements ou l’imagination du héros.
Le film ouvre le champ des sens
envoûtant le spectateur dans ses déplacements entre la ville et la
campagne, traite sous la surface les rapports de classe avant de se refermer dans son (brûlant) épilogue (réel ou fantasmé). Une splendeur
Note: ****
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